La cervicalgie fait référence à la douleur qui se produit au niveau du rachis cervical, c’est-à-dire dans la nuque.

En effet, vos différentes postures au quotidien, par exemple devant un écran d’ordinateur, exercent une pression sur votre nuque et votre dos. Elles provoquent des douleurs persistantes et peuvent entraîner une invalidité à long terme.

La douleur au cou est donc une condition très ennuyeuse qui peut affecter votre liberté de mouvement si elle est ignorée ou négligée. Cet article se concentrera sur les précautions que vous pouvez prendre pour réduire les risques de cervicalgie et ce qu’il faut faire si vous en souffrez déjà.

Comment prévenir les douleurs cervicales ?

La cervicalgie se présente généralement dans un contexte multifactoriel qui favorise son apparition. Par conséquent, pour vous en protéger, vous devez porter une attention constante à divers éléments de votre vie quotidienne. Les règles sont faciles à mettre en œuvre, la difficulté est de les transformer en habitude et de les adopter systématiquement.

Ajuster son maintien postural

Les mauvaises habitudes en matière de maintien de la posture, notamment devant l’ordinateur ou en période de sédentarité, sont les principales causes de l’apparition de la douleur au niveau des cervicales.

En général, une bonne posture signifie que la calotte, la colonne vertébrale et le sacrum sont alignés sur un axe vertical, dans le plan frontal. Cela n’est possible que si le plateau du sacrum est horizontal, c’est-à-dire entre les os iliaques alignés.

Lors du travail en position assise, il faut donc veiller à la bonne position du poste de travail, notamment la chaise, le bureau, le clavier, l’écran et l’éclairage.

Pour ce faire, placez l’écran de votre ordinateur à hauteur des yeux pour que la colonne cervicale conserve sa lordose physiologique et face à vous afin que la colonne vertébrale reste en rotation neutre.

Assurez-vous également que vos épaules restent détendues et que vos poignets sont à la même hauteur que vos coudes, lorsque vous ajustez la hauteur de votre chaise par exemple.

Éviter un mode de vie sédentaire

Maintenir la même position trop longtemps est l’un des principaux facteurs contribuant à la cervicalgie. Ce temps dépend de la position dans laquelle vous vous trouvez, de l’état inflammatoire de votre corps, de troubles musculo-squelettiques préexistants, de votre état émotionnel, de votre fatigue, etc.

Il faut donc faire des « pauses » sédentaires dans les postures plus longues en changeant de position ou de mouvement. Pour y arriver, vous pouvez :

  • Faire des sauts sur place pour une bonne circulation sanguine ;
  • Dégourdir vos bras et vos jambes en les étirant ;
  • Entraîner votre colonne vertébrale en rotation en vous pliant sur les côtés ;
  • Effectuer des mouvements de flexion et d’extension.
  • Enfin, l’idéal est de marcher quelques minutes et de revenir s’asseoir pour continuer à travailler dans de bonnes conditions physiologiques.

Choisir un correcteur de posture

Un correcteur de posture, également connu sous le nom de redresseur de dos, est un appareil qui vous aide à atteindre et à maintenir une bonne posture du haut du corps. Avec ce type de dispositif médical, vous pouvez efficacement prévenir les risques de cervicalgie.

Il exerce en effet une force de traction vers l’arrière sur les épaules qui aide à réduire l’affaissement du torse, à corriger l’alignement de la colonne vertébrale et à renforcer les principaux muscles de maintien.

Améliorer la qualité de votre sommeil

La qualité et la quantité du sommeil sont également des facteurs déterminants. Si vous dormez sur le côté, faites attention à la courbure latérale de votre colonne cervicale.

Elle doit rester neutre autant que possible pour maintenir un alignement physiologique au repos avec le reste de la colonne vertébrale horizontale. En revanche, si vous dormez sur le dos, choisissez un oreiller plat ou faites-le sans oreiller, afin de ne pas plier inutilement votre colonne cervicale.

Par ailleurs, dormir sur le ventre induit généralement une rotation prolongée de la colonne cervicale, ce qui favorise l’apparition de douleurs au cou. Par conséquent, cette dernière position est à éviter au maximum.

Faire une activité physique régulière

Le manque d’exercice est également un facteur important dans l’apparition d’une douleur cervicale.

Maintenir souplesse et tonus par la mise en place de rituels sportifs et d’étirements adaptés à votre condition est un élément essentiel de la prévention des troubles musculo-squelettiques dans leur ensemble.

Au moins 30 minutes d’activité physique par jour sont essentielles pour garder la forme et prévenir les risques de cervicalgie.

Apaiser votre état émotionnel

Un autre facteur de départ important à considérer est votre état émotionnel. Le stress, l’anxiété, la mélancolie et les traumatismes émotionnels sont connus pour entraîner des maladies musculaires et aponévrotiques, y compris celles qui affectent le cou, le crâne et le haut de la poitrine.

En raison de la psychosomatisation, la détresse psychologique est la source de nombreuses cervicalgies. Par conséquent, avant d’aller au lit, établissez un rituel d’exercices de respiration profonde pour aider à réduire votre fréquence cardiaque.

De cette façon, vous aiderez votre corps à passer à la fonction parasympathique, à réduire une partie du stress et à limiter votre somatisation.

Les différents traitements des douleurs cervicales

cervicalgie

Lorsque vous souffrez déjà de la cervicalgie, rassurez-vous, il existe des moyens simples de guérir votre mal. Votre médecin peut vous prescrire des médicaments et, si nécessaire, des mesures de rééducation ainsi que des conseils pratiques sur votre hygiène de vie.

Des médicaments pour soulager les douleurs cervicales

Les médicaments de première intention sont généralement l’acétaminophène ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Si le soulagement n’est pas suffisant, votre médecin peut vous prescrire un analgésique pour traiter l’augmentation de la douleur.

En particulier, l’association paracétamol/codéine, tramadol et celle paracétamol/tramadol peuvent être utilisées. Des relaxants musculaires peuvent également être prescrits pour les contractures musculaires douloureuses.

Votre pharmacien peut également vous conseiller l’application locale de compresses chauffantes, qui ont également un effet antalgique et relaxant local. Vous pouvez trouver des outils modernes dans cette boutique spécialisée dans la vente de ceintures lombaires chauffantes et bien d’autres.

Opter parfois pour la kinésithérapie

Certaines séances de kinésithérapie peuvent être nécessaires dans le traitement de votre cervicalgie. Il s’agit notamment des massages, des mobilisations et des exercices actifs. Le massage du cou doit être fait à l’aide d’autres techniques de physiothérapie.

Les manipulations des vertèbres cervicales font également l’objet d’un entraînement spécifique. Elles sont efficaces à court terme et en association avec d’autres traitements. Pour cela, des techniques de mobilisation active ou passive et des techniques de contraction détendue sont recommandées.

La place du repos dans le traitement des douleurs cervicales

Si vous exercez une activité professionnelle, il n’est pas toujours nécessaire d’arrêter le travail. Autrement dit, les situations bénignes (douleur cervicale modérée) ne nécessitent généralement pas une suspension de travail.

Lorsque le médecin prescrit du repos pour les cervicalgies, la durée de l’arrêt de travail sera adaptée au type d’activité et à la gravité des troubles.

Par conséquent, le médecin tient compte de la nature de votre travail. L’interruption de travail n’est pas systématique en cas de travail sédentaire par exemple.

Lors d’un travail physique, notamment lors du port de charges lourdes sur la tête ou avec des mouvements répétés de flexion et d’étirement du cou, l’interruption sera adaptée à la sévérité du travail (en moyenne 3 à 15 jours). Le médecin tiendra également compte de :

  • L’âge ;
  • L’état physique de la personne touchée ;
  • L’intensité de la douleur et de la réponse au traitement ;
  • La durée et les conditions de transport.

Par conséquent, les activités répétitives consistant à soulever des objets lourds, en particulier au-dessus de la tête, doivent être évitées afin de ne pas aggraver la douleur au cou. Pour faciliter la réadmission, une consultation précoce avec le médecin du travail permet un ajustement temporaire ou un changement de poste, si nécessaire. Cela vise à accélérer la guérison et prévenir la récurrence des douleurs cervicales.

Un collier cervical porté sur une très courte durée

L’immobilisation de la nuque avec un collier cervical augmente la raideur de la nuque. Pour les douleurs très intenses, un collier cervical en mousse peut être utile. Mais en raison du risque d’accoutumance, d’affaiblissement des muscles du cou et d’augmentation de la raideur, il ne se conserve pas plus de 2 à 3 jours.