L’excès en toute chose nuit. Cette règle connue de tous s’applique également à la pratique du sport. C’est ainsi que si les bienfaits sont évidents lorsqu’elle est faite avec modération, de véritables complications peuvent aussi apparaître en cas d’excès.

Loin de n’être qu’une simple hypothèse, cette affirmation a d’ailleurs fait l’objet de sérieuses études. Êtes-vous curieux et désireux d’en apprendre un peu plus ? Si oui, nous vous expliquons tout ce qu’il y a à savoir sur l’abus du sport et ses conséquences sur le plan cérébral.

Ce qu’il y a à retenir de l’impact d’un excès de sport sur le cerveau

On savait tous que l’excès de sport n’était pas vraiment bénéfique pour la santé en raison de la multiplication des risques de blessures que cela peut entraîner.

Cependant, une récente étude de chercheurs français montre les dangers de l’abus du sport sur le cerveau. Dirigée par une équipe de l’INSERM en partenariat avec l’INSEP et l’AFLD, elle a dévoilé ses résultats en septembre 2019. Il est important de garder à l’esprit que ce qui est visé par cette étude n’est pas l’exercice du sport en lui-même, mais plutôt son exagération.

Ainsi, le postulat de départ était bien défini. La fatigue due à un entraînement excessif s’apparenterait à celle qui est causée par de gros efforts intellectuels. Pour tester la véracité de cette hypothèse, l’équipe de chercheurs a partagé en deux groupes 37 triathloniens.

Elle a permis au premier de pratiquer des activités physiques de haut niveau à un rythme normal sur une période de neuf semaines. Dans le même temps et pour une durée équivalente, le second groupe a été soumis à un entraînement excessif. Il s’agissait plus réellement d’un allongement des séances de 40 % durant les dernières semaines de l’expérimentation.

Le comportement de tous les sujets fut attentivement suivi et des IRM fonctionnelles furent réalisées à l’INSERM. Les résultats de leurs études démontrèrent la pertinence de leur postulat de base. En effet, une exagération du sport cause une diminution des activités de la partie clé du cerveau pour le contrôle de la cognition. C’est exactement ce qui se produit au cours de gros efforts intellectuels. Ce qui se manifeste essentiellement par une impulsivité qui peut même aller jusqu’à un surmenage.

Quelques conseils contre la bigorexie

La bigorexie est une dépendance démesurée au sport qui comme vous avez pu vous en rendre compte a des effets néfastes sur la santé. Elle peut se manifester par des troubles alimentaires, du sommeil et un mal-être en cas de séances ratées.

Une fois que ces symptômes sont détectés, il importe d’en faire part à son médecin, et ce, le plus tôt possible. Il reviendra à ce dernier d’orienter le malade vers un expert en addictions comportementales.

En réalité, l’essentiel du travail de lutte contre la bigorexie consiste à mener toutes les actions possibles pour mettre le patient dans un état de bien-être. Cependant, il ne s’agit pas que d’une simple sensation de béatitude. En effet, il faudra que cet état conduise à une réelle prise de conscience de ce mal. Il est aussi important que les bigorexiques apprennent à nouveau à ressentir du plaisir lorsqu’ils font du sport.

Pour pouvoir mener à bien les missions qui sont les siennes, le médecin addictologue devra donc se faire aider d’autres professionnels. Un psychologue est par exemple indispensable. Il peut aussi se faire aider d’un nutritionniste si son patient est atteint de troubles de l’alimentation.

Sources :

https://sciencepost.fr/trop-de-sport-peut-nuire-au-cerveau-selon-une-etude/
https://presse.inserm.fr/le-sport-a-ses-bienfaits-mais-attention-aux-exces/36744/