La posturologie est une discipline non conventionnelle très peu connue de nos jours. Et pourtant, consulter un posturologue permet de détecter certaines maladies insoupçonnées et de guérir des maux là où la médecine allopathique peut se révéler moins efficace.

La posturologie, c’est quoi ?

Par définition, la posturologie est l’étude de la posture. Mais pourquoi est-ce important d’étudier la posture ?

Des scientifiques ont découvert qu’une mauvaise posture peut être à l’origine de certains maux, comme le vertige, les maux de tête, les maux de dos, les troubles visuels, l’arthrose et bien plus encore. Toutefois, rectifier la posture ne suffit pas pour arranger ces problèmes.

Une mauvaise posture n’est que la conséquence d’un dysfonctionnement au niveau de l’un des différents capteurs qui utilisent notre système nerveux pour maintenir l’équilibre. C’est en détectant l’origine d’une mauvaise posture et en apportant les soins correspondants que le sujet peut guérir.

C’est ainsi que la posturologie peut être perçue comme une branche assez complexe de la médecine non conventionnelle.

La posture, comment ça marche ?

Une posture, qu’elle soit bonne ou mauvaise, est le résultat d’un acte automatique et inconscient, dirigé par le système nerveux. C’est grâce au système postural que l’homme est capable de garder une position correcte, qu’il soit debout, assis ou dans une position qui lui permet de tenir droit.

C’est aussi ce système postural qui lui permet de garder l’équilibre lorsqu’il est en mouvement ou debout dans un autobus qui roule, par exemple. Enfin, le système postural l’aide à se situer et à s’orienter dans son environnement.

Le système postural est un système complexe qui utilise deux types de capteurs :

  • Des capteurs sensoriels situés à l’extérieur de notre corps, qu’on appelle exocapteurs. Il s’agit principalement de nos yeux, de nos oreilles et de notre peau. À titre d’exemple, la plante de nos pieds comporte des centaines de capteurs sensoriels capables de détecter la moindre différence de pression.
  • Des capteurs sensoriels situés à l’intérieur de notre corps, qu’on appelle propriocepteurs. Ces capteurs se basent, par exemple, sur leurs positions par rapport aux autres capteurs et envoient l’information au système nerveux central.

Le système nerveux central traite ensuite l’ensemble de toutes ces informations et tire les conclusions nécessaires dans l’objectif de tenir la posture bien droite en toute circonstance.

Il envoie ensuite différentes instructions à chaque muscle qui réagit en conséquence, tout ceci de manière inconsciente.

Il est alors évident qu’un dysfonctionnement au niveau de l’un de capteurs peut fausser la décision du cerveau qui envoie ensuite des instructions inappropriées aux muscles. Le corps est alors amené à adopter une mauvaise posture.

Quel est le rôle d’un posturologue ?

Les soins liés à la correction de la posture se déroulent en trois étapes :

  • La première étape consiste à déterminer si le patient a réellement un problème de posture. Le posturologue analyse soigneusement différents aspects de sa posture et de sa démarche, afin de détecter, par exemple, si la verticalité absolue est bien respectée, si le patient se penche sur un côté, à l’avant ou à l’arrière, si une partie de son corps bouge anormalement lorsqu’il marche, etc. Après différents examens, il devrait être capable de détecter si le patient a des problèmes et d’en identifier les causes possibles.
  • La seconde étape sera de soigner le ou les maux qui sont à l’origine de la mauvaise posture. Pour cela, le posturologue devrait orienter le patient vers un de ses confrères spécialisés dans le domaine concerné, comme l’ophtalmologiste si le patient a des problèmes de vue, par exemple, ou le podologue s’il a des problèmes au niveau de la sole plantaire. Il est assez rare, mais pas impossible, que le posturologue puisse intervenir directement lors de cette deuxième étape.
  • La troisième étape consiste alors à redonner au patient une bonne posture, proche de la verticalité absolue. Cette étape ne pourra se faire que si le patient a pu arranger les maux qui sont à l’origine de sa mauvaise posture initiale. En effet, un patient souffrant de problèmes de vue qui a reçu des lunettes adaptées ne retrouvera pas une bonne posture automatiquement. C’est le rôle du posturologue d’intervenir en utilisant différentes techniques.

Dans quel cas envisager de consulter un posturologue ?

La plupart des cas, c’est lorsque le médecin allopathique commence à renoncer à retrouver la source d’une maladie chronique qu’il faut envisager de consulter un posturologue.

Outre les douleurs et les gênes, il existe aussi des signes qui doivent orienter vers le posturologue, comme le vertige, les chutes inexpliquées répétitives ou les baisses de performances inexpliquées pour un sportif.

Les différents types de soins

En premier lieu, il ne faut pas oublier que le soin prescrit à un individu dans le cadre de la posturologie doit être personnalisé, résultant d’une étude minutieuse réalisée sur lui. En outre, les soins dépendront aussi des traitements réalisés sur l’origine du déséquilibre de la posture, comme la correction de la vue ou des différentes interventions au niveau musculaire par exemple.

Les soins peuvent aussi ne pas être prescrits de suite. En reprenant l’exemple de cet individu orienté vers un ophtalmologue, le posturologue devrait prendre en compte le résultat des correcteurs de vue avant de prescrire son propre traitement. Seulement, le résultat de la correction de la vue ne sera pas visible avant quelques semaines.

Il ne faut pas non plus oublier qu’une mauvaise posture est souvent le résultat de mauvaises informations envoyées par les capteurs sensoriels vers le cerveau. Le soin le plus utilisé par le posturologue est la correction de ces informations pour inciter le cerveau à réagir et à transmettre des ordres différents aux muscles dans le but de rectifier la posture en général.

La correction de ces informations se fait par exemple à l’aide de semelles posturales. Ces dernières ressemblent à des semelles classiques sur lesquelles il a été ajouté sur des zones ciblées des éléments de moins de 4 mm d’épaisseur afin de simuler une augmentation de la pression.