Le syndrome fémoro-patellaire, ou syndrome rotulien, est une pathologie du genou ayant pour syndrome une douleur au niveau de la rotule, aussi appelée patella. Ce dysfonctionnement, assez fréquent, tient son origine dans un problème articulaire.

Lors du fléchissement du genou, la rotule glisse anormalement de façon latérale. Ce mouvement entraine une hyperpression cartilagineuse et osseuse, ce qui occasionnera des douleurs et, à terme, des lésions du cartilage.

La douleur apparaît d’autant plus fréquemment lorsque la flexion du genou est importante, lors d’une position accroupie, par exemple. Vous souhaitez en savoir plus sur ce syndrome, mais surtout sur ses solutions ? Alors, vous êtes au bon endroit.

Les causes du syndrome fémoro-patellaire

Cette pathologie peut avoir différentes origines, parfois combinées entre elles. Une articulation instable sera propice à l’apparition du syndrome rotulien, la configuration articulaire favorisant le glissement latéral de la rotule.

Cette instabilité pourra avoir, comme origine, une ancienne blessure mal soignée à la cheville, par exemple. Mais un excès de tension musculaire (muscles trop raides) ou une faiblesse musculaire (quadriceps, ischiojambiers principalement) pourraient aussi être la cause de cette pathologie.

De plus, le mode de vie influera évidemment sur la survenance du syndrome fémoro-patellaire chez les personnes sollicitant à l’excès leur genou, que ce soit pour une activité aussi bien sportive (tennis, trail) que professionnelle (carreleur).

Notre morphologie a aussi une incidence sur la survenance de ce syndrome. Par exemple :

  • Le valgus ou « jambes en X », présent plus majoritairement chez les femmes, pourra favoriser l’apparition de ce trouble articulaire, compte tenu de la pression qui sera exercée sur la rotule et du mauvais alignement articulaire
  • Le pied plat sera aussi un facteur morphologique qui pourra avoir comme effet l’apparition de cette pathologie. Ceci est caractérisé par une arche plantaire affaissée en station debout, touchant ainsi le sol.

L’évolution du syndrome fémoro-patellaire coïncidera avec une usure prématurée du cartilage au niveau de l’articulation entre la rotule et le fémur compte tenu de l’hyperpression.

Comment traiter le syndrome fémoro-patellaire ?

Pour une pathologie d’origine non morphologique, le kinésithérapeute pourra aider à la rééducation de son patient par différents moyens.

Massages

Par le biais de massages, dans un premier temps, de la zone élargie du genou, comprenant le quadriceps, les ischiojambiers et le mollet.

Ceci permettra de décontracter celle-ci. Par la suite, les massages pourront se concentrer en profondeur sur la rotule, notamment la partie externe de celle-ci, afin de détendre les fibres ligamentaires. Il sera également intéressant de masser le tendon rotulien, situé en dessous de la rotule, afin de le soulager, ainsi que le tenseur du fascia latta.

Étirements et renforcement musculaire

Les étirements musculaires diminueront les tensions dans le traitement du syndrome rotulien. Ces étirements pourront solliciter le tenseur du fascia latta, le quadriceps, les ischiojambiers et le triceps. Les adducteurs de hanche ainsi que le psoas pourront aussi être sollicités.

Le renforcement musculaire assurera une plus grande stabilité du bassin et des jambes pour éviter un mauvais axe articulaire et une rotule glissant sur l’extérieur. Les muscles renforcés seront particulièrement le moyen fessier ainsi que les quadriceps

Tapping

Cette méthode nécessitera l’emploi d’une bande, que l’on collera sur la partie externe du genou, par périodes de trois jours environ. Ainsi, tout au long de la journée, lors des mouvements de flexion du genou, la rotule sera repoussée vers l’intérieur. Le tapping sera un soin bénéfique en complément d’autres traitements.

Proprioception

Elle vise à automatiser le bon placement de l’ensemble des articulations de votre jambe et donc celui de la rotule. Cela consistera en des exercices d’équilibre statiques avec maintien d’un appui sur la jambe à travailler.

Il conviendra de veiller à garder un genou dans l’axe et un bassin stable durant les exercices. Cette phase de traitement viendra en fin de rééducation.

Les spécialistes de la santé

Dans le cas de pied plat, la consultation d’un podologue permettra l’obtention de semelles correctrices qui imposeront une voute plantaire au pied. De cette correction découlera un allègement de la pression exercée sur la rotule. Il s’agit d’un traitement passif et non curatif, qui perdra ses effets en cas de retrait des semelles.

Un posturologue, quant à lui, pourra vous fournir des semelles de posturologie. Celles-ci sollicitent les muscles du patient, permettant de recréer l’arche plantaire. Il s’agit ici d’un traitement actif ou curatif.

Enfin, le kinésithérapeute viendra, par différents exercices, solliciter le long fléchisseur de l’hallus, qui est le muscle propre au gros orteil. La contraction de ce muscle entrainera le creusement de l’arche plantaire. L’exercice consiste à se mettre sur la pointe du pied de manière répétitive en s’appuyant plus particulièrement sur le gros orteil.

En conclusion

La rééducation du syndrome fémoro-patellaire peut donc se faire par différents moyens, qui seront combinés pour une meilleure efficacité. Le taux de récidive de cette pathologie est toutefois élevé.

Ainsi, la disparition seule de la douleur ne devrait pas être le seul critère à un arrêt des traitements. La durée de rééducation sera ainsi primordiale à un prompt rétablissement.